Suisse, me voilà : cap sur l’inconnu
- Brigitte

- 2 oct.
- 3 min de lecture

Rencontre avec Nadia, fraîchement arrivée en Suisse avec ses deux enfants
Brigitte : Bonjour Nadia ! Tu es arrivée en Suisse en 2020, c’est bien ça ?
Nadia : Oui ! Je suis arrivée avec mes deux enfants, 3 et 6 ans, dans le cadre de mon travail. Pour moi, c’était une nouvelle vie qui commençait. J’avais toujours rêvé de la Suisse : les paysages, le calme, la qualité de vie… On était super enthousiastes, les enfants et moi !
“Je ne savais pas par où commencer…”
Brigitte : Et les premiers jours sur place ?
Nadia : J’ai vite été confrontée à de nombreux défis : trouver une crèche pour ma fille de 3 ans, et une solution parascolaire pour celle de 6 ans. Je pensais que l’école prenait les enfants toute la journée… spoiler alert : non 😅
Je ne parlais pas la langue (j’apprends toujours !) et tout me paraissait flou. Côté crèche publique, on m’a dit d’attendre un an… voire plus !
“Heureusement, mes collègues m’ont tendu la main”
Brigitte : Tu avais du soutien autour de toi ?
Nadia : Oui, heureusement ! Mes collègues ont été adorables. Ils m’ont aidée à comprendre les démarches et à ne pas paniquer. J’ai trouvé une crèche privée deux jours par semaine pour ma petite, et j’ai engagé une nounou pour le reste.Et là… nouveau casse-tête : le cadre légal suisse. Salaires minimums ? Assurances ? Aucune idée !J’ai fini par faire appel à une agence pour m’aider à tout mettre en place. Et heureusement.
“J’ai appris… souvent à mes dépens !”
Brigitte : Des surprises dans la vie quotidienne ?
Nadia : Oh oui ! Comme le jour où je suis montée dans le bus sans attendre que les gens descendent… Chez moi, il n'y a pas de règles précises, ici il faut attendre sagement 😅
Ou quand je suis allée au guichet administratif avec tous mes papiers en vrac. On m’a gentiment demandé de tout ranger et de revenir avec un dossier organisé, “à la suisse”. Sur le moment j’étais vexée… aujourd’hui, j’en ris !
“Si je devais donner un conseil…”
Brigitte : Que dirais-tu à une famille qui s’apprête à s’installer ici ?
Nadia : De ne pas venir les mains dans les poches, même si l’envie d’improviser est tentante ! En Suisse, l’organisation prime, donc mieux vaut anticiper.
Avant d’arriver, il est utile de :
se renseigner sur les démarches obligatoires (inscription à la commune, assurance maladie, permis de séjour…)
comprendre le système de garde d’enfants (crèches, mamans de jour, parascolaire…)
préparer un dossier solide pour le logement (fiches de salaire, attestation employeur, extrait de poursuites, lettre de motivation)
consulter les groupes d’expats pour infos et contacts utiles
s’ouvrir aux codes locaux, même les petits détails (silence le dimanche, règles de courtoisie)
En résumé : s’informer, anticiper, et demander de l’aide si besoin — les ressources et les gens bienveillants ne manquent pas !
“Avec une baguette magique…”
Brigitte : Si tu avais pu tout déléguer à ton arrivée ?
Nadia : J’aurais délégué la recherche de solutions de garde pour mes enfants. C’est ce qui m’a demandé le plus d’énergie.
En conclusion…
Nadia a surmonté ses galères avec humour, persévérance et beaucoup de débrouille. Son témoignage nous rappelle que derrière chaque nouvelle vie, il y a aussi une logistique invisible, souvent épuisante…Et que parfois, un petit coup de main change tout.







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